Tout comme en architecture, le volume joue un rôle prépondérant dans le rendu d’un vêtement. C’est, à mon sens, ce qui définit la silhouette. L’architecture du vêtement est la résultante à la fois de la structure dictée par le patron et des caractéristiques techniques du tissu utilisé : son poids, son type d’armure, sa matière sont autant de caractéristique qui donneront un type de tombé et donc un rendu différent de volume. Ces deux facteurs peuvent s’additionner pour amplifier un rendu de volume ou se neutraliser.
Ainsi, lors de la conception d’un vêtement, on part des courbes naturelles du corp et tout le travaille consiste à en jouer, exagérer une carrure, amplifier un démarquage de taille…
L’obtention de volume en partant d’un tissu en deux dimensions est la résultante de différentes techniques utilisées séparément ou en les additionnant.
Les plis cousus lors de la confection ou formés à chaud dans des ateliers spécialisés par des artisans plisseurs en amont.
Les pinces beaucoup utilisées pour marquer la poitrine, la cambrure du dos…
Les fronces obtenues par le jeu de deux fi ls de fronce ou la pose d’un élastique.
Les soufflets utilisés couramment pour les poches des vêtements techniques par exemple.
Les godets. Incrustation de tissu utilisé pour augmenter le volume d’une jupe par exemple.
Le volume peut être créé par la matière elle-même. Ainsi, on peut utiliser des matières telles que la fausse fourrure ou du tissu matelassé comme source de volume.
La superposition de plusieurs pièces pour constituer une silhouette et également un jeu qui permet de faire varier le rendu architectural globale.
Dans une démarche d’Upcycling, pour définir l’architecture du vêtement, l’ajout d’élément en volume est une option qui permet d’avoir un résultat décalé et très graphique : à utiliser sans modération.